Rappelons-nous de 2012 où l’utilisation du « Isophenphos-méthyl », avait déclenché une vague de scandales en 2012, après qu’on ait retrouvé des traces de ce puissant insecticide dans des légumes en provenance de l’Espagne. Les autorités espagnoles ont dû réagir et mieux contrôler la production, en obligeant les exploitations à respecter les normes européennes. Dans sa lutte contre la contrefaçon, Europol souligne que “Les Etats membres concernés sont considérablement affectés par les risques que les pesticides non autorisés font peser sur les cultures. Leurs substances toxiques constituent de graves menaces pour l’environnement et la santé publique“.
Frank Garnier, président de Bayer mais aussi président de l’Union des industries de protection des plantes (UIPP) constate une augmentation massive de la contrefaçon de produits phytosanitaires. Elle s’explique par le fait que les pesticides et autres produits phytosanitaires sont plus chers en Europe et surtout en France en raison de l’augmentation de la Redevance pour Pollution Diffuse.
Les autorités sanitaires européennes durcissent leur législation pour faire interdire des insecticides dangereux. Ils ont donc tendance à se retrouver dans les réseaux parallèles, que les gouvernements démantèlent petit à petit , bien que difficilement. Il subsiste encore des trafiquants qui vendent des contrefaçons et autres produits interdits sur le territoire national. Ils continuent d’alimenter le marché et font peser des risques sanitaires préoccupants sur la santé des utilisateurs et des consommateurs. Jean-Charles Bocquet, alors directeur général de l’UIPP estimait en 2011 que ces fraudes avoisinent entre 3 et 5% du marché global. Les conséquences peuvent être graves dans la mesure où les contrefaçons peuvent avoir des effets sur l’environnement et la santé des agriculteurs.